À quoi servent les objets ?

Pourquoi aimons-nous tant les objets ? Qu’est-ce qui explique cet attachement ? Pourquoi avons-nous ce besoin d’acheter, d’accumuler, de collectionner ?  

L’objet est un élément essentiel de notre environnement. Il constitue une des données primaires de notre relation avec le monde et a pris une importance accrue depuis le développement de la société de consommation telle que nous la connaissons aujourd’hui. Foisonnement d’objets, tendance à l’acquisivité… tout nous pousse vers l’accumulation de ces choses que nous chérissons et qui ont acquis une place prépondérante dans nos vies.

Notre attachement aux objets commence très tôt. Dès notre plus jeune âge, notre développement se constitue autour d’eux. On a tous en tête un enfant, sa poupée à la main, l’emmenant partout avec lui, comme une extension de son être. La fameuse peluche que l’on avait enfant en témoigne. Il suffisait que l’on nous la retire pour que l’on éprouve une émotion forte d’arrachement.   

L’objet : ce qui nous fait face

Pour comprendre notre lien avec lui, il nous faut d’abord revoir ce que c’est qu’un objet. S’il est omniprésent dans nos vies, savons-nous réellement ce que le mot signifie ?

Etymologiquement, objet vient d’objectum, qui signifie « jeté contre », « chose placée avant », « existant en dehors de nous-même ». L’objet a par définition un caractère matériel. Il est ce qui s’offre à la vue et affecte nos sens.

Il est donc ce qui résiste à l’individu, ce qui lui fait face. Cette caractéristique lui donne un caractère mystérieux. Matériel et inanimé, l’objet possède aussi, de façon surprenante, une aura mystique.  

« L’objet n’est pas une chose ».

Pour appréhender ce qu’est un objet, il faut avant tout faire une distinction conceptuelle essentielle : l’objet n’est pas une chose. Il nécessite de faire intervenir une forme d’intérêt pour lui qui le distingue du monde commun des choses.

La pierre est une chose. Elle n’est que pure matière, inerte. Les objets quant à eux, sont dotés de quelque chose en plus, d’une énergie particulière qu’on leur insuffle. La chose existe par elle-même, qu’on n’y pense ou pas, tandis que l’objet existe par nous et pour nous.

Dis-moi ce que tu possèdes, je te dirai qui tu es.

Cependant, au fur et à mesure, l’objet a dépassé sa définition initiale. D’une position extérieure et éloignée, il est devenu une partie de nous-même. En effet, ce que l’on possède est le reflet de qui-nous sommes. C’est un peu une extension de nous-mêmes. Il reflète notre personnalité et notre histoire.

Une perte soudaine d’un objet nous dépossède de quelque chose. Face à un vol, une disparition, ou encore un feu qui fait disparaître un objet, nous ressentons une émotion forte, comme si quelque chose nous était arraché. Comme si nous perdions une part de nous-même.

L’objet rassure

Face à un monde sans cesse en mouvement, l’objet est ce qui demeure, ce qui perdure dans le temps. Il constitue un repère. L’objet est là, et le restera. Il nous offre un cadre de vie permanent.

Une fois l’objet possédé, vient l’habituation. Il recule progressivement de la conscience pour devenir une partie intégrante de notre environnement.  

Par-delà l’utilité

Bien sûr, les objets se caractérisent pour la plupart par leur utilité. Mais ils possèdent également plus que jamais un aspect symbolique. Ce sont des traces de vie, des symboles avec une charge émotive.

S’il est souvent difficile de se défaire de certains objets, c’est qu’ils font ressurgir des émotions qui nous ramènent à notre passé, à notre individualité.

Les objets ont connu une modification de leur fonction. Les verres, les tasses ou les bols servaient avant tout à être des contenants, mais présentent également une fonction esthétique. Ils servent à faire beau. Autrement dit, au-delà de leur fonction, ils possèdent un caractère ornemental et émotionnel qui nous lie intimement à eux.

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